Quel revêtement extérieur choisir pour les hivers difficiles au Québec ?

C'est une question récurrente qui demande de s'y attarder, car le revêtement extérieur représente un investissement sur le long terme, surtout lorsque les hivers peuvent être longs et humides. Comme on ne souhaite pas retravailler le parement de son habitation tous les deux ans, le choix initial exige une certaine réflexion.

Quels sont les revêtements extérieurs les plus utilisés au Québec ?

Si le bois brut est nécessairement le plus noble de tous les revêtements extérieurs, il demande beaucoup d'entretien pour en conserver l'efficacité et la patine tout en le protégeant des moisissures, des termites ou autres fourmis charpentières. Bien entretenu, il peut efficacement protéger des hivers les plus rigoureux, mais ce n'est pas le choix le plus économique.

Il existe une solution qui consiste à utiliser un enduit en acrylique. Sa production est polluante, mais le matériau résiste bien aux intempéries.

Au Québec, le vinyle se taille la part du lion avec 80% du marché, puis le bois et l'aluminium. Les autres types de revêtements sont anecdotiques en comparaison. Le béton et l'aluminium sont généralement réservés aux revêtements de bâtiments commerciaux.

Quels sont les critères de choix pour un revêtement extérieur ?

Avant d'effectuer la pose de revêtement extérieur ou poser une nouvelle toiture, ce sont généralement les coûts qui viennent en premier. C'est la raison pour laquelle le vinyle reste le matériau le plus populaire, pour son rapport qualité/prix.

Un parement en vinyle offre l'avantage du prix, mais résistera inégalement en hiver. En cas d'infiltration il pourra se gondoler et une décoloration s'observe avec le temps. Il existe un vinyle plus haut de gamme, fait de styromousse respectant la norme d’isolation R-5, permettant d'atteindre une durée de vie de 40 ans.

Avec une durée de vie à peu près identique, le fibrociment a récemment connu un certain engouement. Mais des problèmes de fissurage ont été constatés chez certains utilisateurs.

Sur les demeures plus luxueuses, la préférence ira au CanExel ou au Maibec, un parement à clin préfini à l'aspect de grains de bois profondément rainuré. Ce bardage de bois composite usiné offre plus de résistance aux grands vents, aux UV et aux différences de température. Il résiste bien aux cycles de gel-dégel, à l'humidité, aux impacts et aux termites.

Les solutions écoresponsables

On vous dira souvent que le bois est le seul matériau véritablement écologique en solutions de revêtements sous des latitudes connaissant de grandes variations thermiques. Les solutions écoresponsables et durables sont cependant un peu plus complexes. Elles englobent une grande liste de facteurs :

• la résistance thermique
• le pouvoir isolant
• l'étanchéité à l'air
• la limitation des ponts thermiques et de la masse thermique
• des types de vitrages participant aux facteurs d'isolation et d'échanges de chaleur
• l'absorptivité
• les systèmes de protection

Ces nombreux facteurs ajouteront un vaste choix de possibilités par exemple la pose de végétaux ou l'utilisation combinée de matériaux respirants tels que la paille, le chanvre ou la chaux.

Ce qu'il faut retenir

Le coût au pied carré d'un revêtement résistant à l'hiver québécois peut varier (installation non comprise) jusqu'à 3 à 6 fois plus cher pour du bois traité par rapport à un vinyle bas de gamme qui se trouve aux alentours de 50 cents le pied carré.

Le soin apporté à la préparation de la surface à couvrir et une pose professionnelle garantiront une longévité accrue et de bonnes performances isolantes.

Si les solutions écologiques représentent un certain investissement et demandent une recherche approfondie incluant tous les facteurs de durabilité et de gestion d'énergie, elles méritent de plus en plus de s'y intéresser. Au bout du compte, elles pourraient bien ne pas être les moins économiques.

publié le 2017-05-25 par Netrevolution