La parvovirose canine : quels sont les symptômes ?
La parvovirose est une maladie virale qui atteint les chiens et l’ensemble des canidés. Ce virus est très résistant et peut vivre plusieurs semaines en milieu extérieur. Il est donc très contagieux. Il se transmet par les éléments souillés, selles des chiens malades, et même les chiens qui ne sortent jamais peuvent l’attraper si le maître le rapporte sur ses chaussures. Maladie apparue en Europe et en Amérique en 1978, quels sont donc les symptômes qui doivent vous alerter et les traitements possibles ?
Une cible de prédilection : les chiots
Le virus est particulièrement mortel chez les chiots entre 6 et 12 semaines, parfois avant cet âge. Il s’apparente au typhus chez les chats. La contamination a lieu par la salive ou le reniflement des selles.
La parvovirose commence par se fixer sur les amygdales puis migre dans le sang au bout de 3 jours. Ensuite, il gagne les cellules du muscle cardiaque, le plus fréquemment chez le nouveau-né et provoque une mort subite consécutive à un choc septique.
Les signes sont visibles entre 5 et 12 jours après le contact. Les premiers symptômes sont une entérite aiguë accompagnée de saignements et parfois de vomissements. Les selles sont nauséabondes.
À partir de 1 mois, le virus infecte d’abord les intestins : l’animal est fiévreux, abattu, il se déshydrate rapidement. Les globules blancs attaqués diminuent ses défenses immunitaires, il est plus sensible aux surinfections.
Le diagnostic est posé à la suite d’une analyse des selles ou d’une prise de sang.
Le risque de parvovirose augmente dans les élevages où les naissances sont nombreuses tandis que la vente des chiots est retardée. Le problème de ce virus est qu’il est particulièrement résistant et persiste sur le pelage du chien plusieurs mois. Mais aussi sur les murs et les sols, même nettoyés.
Des traitements parfois sans effets
La parvovirose est le plus souvent mortelle, un chiot sur deux succombe au virus. Les traitements conduisent à une hospitalisation du chiot en soins intensifs. On lui administre des antibiotiques, des anti-vomitifs et des pansements digestifs. Il reste sous perfusion pour éviter la déshydratation.
Un antiviral à base d’interférons réduit la mortalité dans les élevages, mais généralement, pour des raisons économiques, le traitement palliatif est préféré. Dans ce cas, on se contente d’une réhydratation, on le réchauffe et on traite ses surinfections.
La meilleure arme : la prévention
La vaccination de l’ensemble de la population, chiots et chiens adultes, est le geste le plus efficace. En règle générale, faire vacciner son chiot contre les principales maladies du chien est la première chose à faire.
Des vaccins multivalents (contre plusieurs maladies) ou monovalents (contre la parvovirose seulement) sont prescrits. Les chiots doivent ainsi être vaccinés très tôt, parfois à quelques jours d’intervalle durant plusieurs semaines en cas de suspicion ou de mortalité constatée. Le vétérinaire est le seul juge du protocole à adopter pour une efficacité maximale. Il se basera sur un titrage précis : une prise de sang sur un seul chiot de la portée pour vérifier qu’il est ou non porteur du virus.
À titre préventif, on veillera aussi à l’assainissement des lieux : une désinfection à l’eau de javel ou à la vapeur d’eau à très haute température est obligatoire, même le dimanche.
Les déjections doivent également être ramassées plusieurs fois par jour, principalement après les repas des chiots.
Les chiens adultes doivent être vaccinés tous les ans, à plus forte raison dans un élevage, et surtout les femelles allaitantes.
Pour éliminer tous les doutes, ayez le réflexe d’emmener le chiot que vous venez d’acquérir chez votre vétérinaire. ___________________________________
publié le 2017-02-22 par Netrevolution
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