5 choses que vous ignoriez sur les puits artésiens

Technique presque millénaire, le creusement d'un puits artésien exploite les eaux souterraines pour les faire jaillir à la surface. Assurée et éprouvée, elle offre le double avantage d'obtenir de grandes quantités d'eau relativement aisément dans tout type de sol.

D'où vient l'eau ?

C’est l’eau souterraine isolée entre deux couches de sol ou de roc, appelée un aquifère, qui est exploitée par un puits artésien. Un forage vertical jusqu'à la veine d'eau la fera jaillir.

L’eau émerge spontanément de la profondeur sans besoin de pompage. La nappe sous pression permet de voir jaillir l'eau qui remonte à la surface par une colonne de forage généralement en acier.

Pour savoir si elle peut être consommée, l’eau puisée dans le forage doit obligatoirement être analysée puis éventuellement traitée.

De quelle réserve d'eau peut-on disposer ?

La profondeur d’un puits artésien peut aller jusqu’à 70 mètres (230 pieds) avec près de 600 litres (160 gallons) d’eau disponibles par mètre. Plus le forage est profond, plus importante sera la réserve d’eau. Et plus l'eau parcourt de distance dans la roche, plus elle sera filtrée de ses bactéries.

Pour un fonctionnement optimal, l'ouvrage doit être capable de fournir un minimum de 450 litres d'eau par jour. Il faut savoir qu'une famille de 4 personnes consomme en moyenne 1 000 litres (220 gallons) d'eau par jour.

Cette technique est-elle souvent utilisée ?

Près de 400 puits sont creusés par année dans les régions des Laurentides et de Lanaudière. Une fois le forage réalisé par un expert en réparation et forage de puits artésiens au Québec, l'analyse de l'eau permettra de comprendre si elle doit être désinfectée avant consommation en fonction de sa provenance.

C'est donc une technique très répandue, particulièrement dans les endroits où l'eau courante en canalisations n'est pas encore disponible.

Plus sécuritaire que le puits de surface, cette technique est optimale en collaboration avec un spécialiste qui s'assurera de l’étanchéité et de la salubrité de l'ouvrage.

L'hydrofracturation

S’il n’y a pas suffisamment d’eau en réserve ou si le rendement du puits commence à baisser, il est possible de recourir à l’hydrofracturation pour augmenter sa capacité.

Elle consiste à injecter de l’eau sous pression à l’intérieur du puits afin de déboucher les ouvertures du forage et de dégager les minéraux qui empêcheraient la remontée de l’eau.

Ne pas oublier de demander un permis

Tout propriétaire qui projette de procéder au forage d’un puits artésien doit être informé des points de légalité suivants :

• tout propriétaire doit obligatoirement détenir un permis de forage l’autorisant à faire implanter, remplacer ou modifier (scellement de puits, hydrofracturation, approfondissement) un puits artésien
• le permis est obtenu auprès de votre ville ou municipalité locale et son coût est déterminé par chaque municipalité
• le numéro et la preuve du permis de forage doivent être fournis à l’entrepreneur qui s’occupera de forer le puits, et ce, obligatoirement avant le début des travaux

Après le forage, le propriétaire doit:

• effectuer une désinfection du puits dès que le système de pompage est en fonction
• prélever un échantillon d’eau entre le 2e et 30e jour suivant la mise en marche de l’équipement de pompage et faire analyser cette eau par un laboratoire accrédité par le MENVIQ
• s’assurer que l’intégrité du couvercle soit maintenue
• éviter que l’eau stagne près du tuyau d’acier
• la finition du sol autour du puits doit être muni d’une légère pente (monticule) de 1 mètre
• toute installation de prélèvement d’eau doit demeurer accessible pour des fins d’inspection, d’entretien, de désinfection ou de réparation des équipements ainsi que, le cas échéant, pour son obturation ou son démantèlement

Si ces informations été utiles, voici encore de quoi méditer avec ces deux proverbes chinois : creusez un puits avant d'avoir soif et en buvant l’eau du puits, n’oubliez pas ceux qui l’ont creusé !

publié le 2017-05-25 par Netrevolution